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Jérôme Karsenti, avocat de l’association Anticor, parle d’un « soupçon immense » laissé par cette relaxe prononcée par la Cour de justice de la république, et critique une « décision juridiquement incompréhensible ».
« C’est une décision juridiquement incompréhensible », réagit mercredi 29 novembre sur franceinfo Jérôme Karsenti, avocat de l’association Anticor, après la relaxe prononcée en début d’après-midi par la Cour de justice de la République à l’endroit du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, poursuivi pour prise illégale d’intérêts.
Selon l’avocat d’Anticor, « il y a bien un conflit d’intérêts, une prise illégale d’intérêts, mais pour que l’infraction soit complètement constituée, il faut l’élément intentionnel, la connaissance que le prévenu a de l’infraction qu’il commet, l’intentionnalité ». Jérôme Karsenti tacle ainsi la logique de la Cour de justice de la République : « Elle nous dit que Eric Dupond-Moretti, avec l’expérience, le savoir qu’il a, le poste qu’il occupait, n’avait pas conscience de commettre l’infraction« . Face à ce raisonnement, l’avocat d’Anticor raconte que « du côté des parties civiles, nous étions totalement ébahis », puisque, assure-t-il, « la décision est en droit parfaitement immotivée ».
Une « espèce de tache sur la justice française »
Jérôme Karsenti dénonce la « nature politique » de la Cour de justice de la République, avec « 15 magistrats, dont 12 issus des rangs politiques, sénateurs et députés », à égalité, ce qui fait dire à l’avocat d’Anticor qu‘ »on ne peut pas lui faire confiance : vous aviez 3 députés et sénateurs de la majorité, 6 sénateurs de droite, qui régulièrement signent des amendements avec Eric Dupond-Moretti », souligne l’avocat de l’association Anticor.
Source : France TV Info
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